A voir mardi 24 janvier 2017 à 22h50 sur France 4 |
Publié en 1719, par l’écrivain anglais Daniel Defoe, «Robinson Crusoé» est sans doute l’un des livres les plus célèbres de toute la littérature mondiale. Inspiré de l’aventure véridique du marin Selkirk qui resta «seul au monde» durant quatre ans sur l’île de Juan Fernandez, au large du Chili, il a suscité depuis moult variations — que l’on désigna bientôt du nom de «robinsonnades».
Au cinéma, le «mythe» de Robinson, que l’on ranime, semble-t-il, à chaque crise de «civilisation», a connu une fortune identique. C’est en 1902 que Georges Méliès, le père de la fiction, a lancé le mouvement: de Laurel et Hardy à Luis Buñuel en passant par Byron Haskins (avec son kitchissime «Robinson Crusoé sur Mars»), maints cinéastes ont réactualisé ce retour aux origines où l’homme doit rivaliser d’intelligence avec et contre la nature pour survivre.
De tout cela, l’équipe de production de «Seul au monde» n’en fait pas du tout mention dans sa communication. Tiens, on se demande bien pourquoi… D’autant plus que la «robinsonnade» de Zemeckis ne manque pas d’intérêt, surtout dans sa manière d’adapter à l’air du temps le propos de Defoe. Faire de Robinson un employé de FedEx, l’entreprise de courrier «rapide» planétaire bien connue, constitue une bonne idée de départ — bien rendue par une séquence d’ouverture très significative!
Unique rescapé du crash de son avion cargo, Chuck Noland (Tom Hanks) échoue sur l’île déserte de rigueur et doit dès lors affronter l’épreuve de sa survie en piochant dans quelques colis «FedEx» sauvés des eaux (une autre trouvaille). Cet artifice de scénario lui permet de se dégotter un «Vendredi» inédit sous la forme d’un ballon de volley qui va devenir son compagnon d’infortune… Seule ombre au tableau: l’évacuation (ou presque) de toute problématique sexuelle!
Cast Away
de Robert Zemeckis
Etats-Unis, 2000, 2h23