Secrets et mensonges

A voir dimanche 20 juillet 2014 à 1h45 sur Arte |

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Mike Leigh a eu raison de tenter l’expérience du cinéma alors qu’il se destinait à une carrière au théâtre. En 1971, il reçoit le Léopard d’Or à Locarno pour son premier long-métrage, «Bleak Moments», l’histoire d’une jeune femme pleine de vie toujours prête à aider son prochain. Dix-sept ans plus tard, après avoir réalisé des téléfilms pour la BBC, il sort «High Hopes», un deuxième long-métrage primé à Venise sur les bienfaits de la communication entre les membres d’une même famille!

Depuis lors, Mike Leigh poursuit une description en demi-teinte de la société britannique. Tantôt léger («Happy-Go-Lucky», 2007), tantôt pessimiste («Naked», 1993), le regard qu’il pose sur la classe ouvrière lui a valu de devenir l’un des fers de lance du cinéma social des années 1990, aux côtés de son compatriote Ken Loach ou des frères Dardenne. Chez lui, l’anodin est synonyme d’exception et un sentiment d’authenticité rare émane de chacun de ses drames intimistes. C’est qu’en privilégiant l’improvisation, le cinéaste permet à ses acteurs d’apporter une réelle valeur ajoutée à ses films. Aussi, rien d’étonnant à ce que ces derniers raflent pléthore de prix dans les festivals européens, à l’instar de Brenda Blethyn, interprète principale de «Secrets et mensonges», Palme d’or à Cannes en 1996.

Hortense a la peau noire et vit dans un appartement coquet grâce à son salaire d’opticienne. Elle vient d’enterrer sa mère adoptive et souhaite désormais connaître sa mère biologique. La surprise est de taille: Cynthia, sa mère, a la peau blanche et parvient difficilement à boucler ses fins de mois…

Secrets and Lies
de Mike Leigh
France / Grande-Bretagne, 1996, 2h22