A voir mercredi 12 février 2014 à 21h25 sur RTS Un |
Cinéaste à l’ambiguïté passionnante, le Hollandais Paul Verhœven a commencé sa carrière dans son pays natal, tournant sept longs-métrages entre 1971 et 1985 dont le sulfureux «Turkish Délices». Avec «Robocop», son premier long-métrage hollywoodien, le cinéaste choisit de représenter une société dystopique, thème particulièrement en vogue dans le cinéma américain depuis les déboires politiques qui ont façonné les années 1970. D’une menace capitaliste naissante, Verhœven tire un film d’anticipation où la science s’avère impuissante face à un monde régi par le crime. Satire irrévérencieuse du tournant politique inquiétant que prend l’humanité à l’aube des années 2000, ce film d’une rare violence pour l’époque est immédiatement devenu culte pour les amateurs du cinéma de genre.
Le personnage de Robocop est né de l’union sanglante de deux héros de comics, Iron Man d’un côté et Judge Dredd de l’autre. Son histoire se situe à Detroit, alors que la ville s’apprête à passer le cap du 21ème siècle dans le chaos le plus complet. La corruption et le vice étant devenus les mots d’ordre, la police conçoit une «créature» mi-homme mi-robot, afin de rétablir l’ordre. Mais derrière la machine, il y a une âme que les forces de l’ordre ont oublié de prendre en compte…
RoboCop
de Paul Verhoeven
Etats-Unis, 1987, 1h42
