A voir lundi 9 janvier 2017 à 23h sur C8 |
De retour du Viêt-Nam, John Rambo erre de ville en ville, rendant visite à ceux parmi ses anciens camarades qui ont survécu à la guerre. En traversant une petite ville des régions montagneuses des Etats-Unis, il rencontre le shérif Teasle qui le reconduit à la sortie de la ville, ne tolérant pas le vagabondage sur son territoire. Exaspéré par cette attitude discriminatoire, Rambo rebrousse chemin. Il se fait coffrer et brutalement remettre à l’ordre par la police avant de parvenir à s’enfuir. Commence alors une lutte acharnée entre la police et le vétéran. Seul contre tous, fort d’un entraînement spécial mis en pratique au Viêt-Nam, Rambo ne recule devant rien. Il est bien décidé à se venger de l’injustice subie, quitte à réduire la ville du shérif à néant.
Héros incontestablement romantique, Rambo se bat pour la reconnaissance de ses droits dans une Amérique préférant oublier l’épisode douloureux du Viêt-Nam. Si le film répare en quelques sortes une injustice, il le fait avec une finesse toute martiale, ne craignant pas de valoriser la vengeance pour faire passer le message. Encore qu’il ne fait ici qu’une seule victime, contre un total de plus de 250 après le quatrième épisode de la série! Film d’action plutôt bien calibré, «Rambo» doit essentiellement sa dimension culte à Sylvester Stallone, l’acteur dont la carrière se résume à deux rôles essentiels: Rambo, son côté obscur, et Rocky, la face pure… Si ce premier opus lance définitivement la carrière de Stallone, rappelons que son investissement ne s’arrête pas à la contraction de ses biceps. Sur la base du personnage créé par David Morrell dans son livre «First Blood», le comédien cosigne les scénarios de tous les films de la série, et réalisera lui-même le dernier.
Figure de proue d’un cinéma de l’excès, Stallone se verra emboîter le pas par toute une série de brutes testostéronées, à commencer par Arnold Schwarzenegger, puis Steven Seagal, Jean-Claude Van Damme ou encore Bruce Willis… Mais de tous ces comédiens, c’est indéniablement Sly (de son petit nom) qui fait le plus corps avec ses personnages, qu’il investit d’une portée qui parfois le dépasse, ce qui précisément rend ses films attachants!
First Blood
de Ted Kotcheff
Etats-Unis, 1982, 1h37