A voir lundi 19 mai 2014 à 22h45 sur Arte |
Après l’adultère des couples de «Halbe Treppe» (Ours d’argent à Berlin 2002), les aventures sexuelles des jeunes Berlinoises de «Un Eté à Berlin» (2006) et les étreintes passionnées de corps vieillis dans «Septième ciel» (2008), le cinéaste allemand Andreas Dresen continue de filmer ses congénères avec son regard tout d’acuité et de réalisme. «Pour lui» s’éloigne de nos schémas sexuels pour raconter les derniers mois de Franck, la quarantaine, atteint d’une tumeur au cerveau incurable.
Extrêmement discutée, «Pour lui» est aussi émouvant qu’insupportable. Si certains versent une larme face au reflet de leur propre mortalité, d’autres se scandalisent du parti pris du cinéaste qui montre, sans tabou, tout ce qu’il y a de plus dégradant dans la maladie.
Provocant, Andreas Dresen l’est assurément. Mais cette radicalité résulte d’un souci d’authenticité que le cinéaste résume en quelques mots dans l’accroche du film «Un été à Berlin»: «La vie est comme ça, mais en vrai». Parmi les nombreux auteurs allemands qui investissent actuellement les festivals européens, Andreas Dresen se démarque par une démarche unique, une mise en scène brute et un goût pour l’improvisation hérités du théâtre et des méthodes documentaires.
Halt auf freier Strecke
de Andreas Dresen
France / Allemagne, 2011, 1h50