A voir lundi 8 septembre 2014 à 13h30 sur Arte |
Le titre du film résume à lui seul le cinéma de la réalisatrice néo-zélandaise, dont chacune des œuvres dresse le portrait d’une femme. Les héroïnes de Jane Campion sont fortes, déterminées, volontaires, ouvertes au monde et aspirent à une liberté dont elles se résignent à payer le prix. Après avoir révélé Holly Hunter dans «La Leçon de piano», et avant de divulguer les véritables talents de Kate Winslet («Holy Smoke») et Meg Ryan («In the Cut»), la réalisatrice offre en 1996 le rôle de «Portrait de femme» à une actrice à la carrière prometteuse: Nicole Kidman.
Eprise de liberté, insatiable de voyages et de découvertes, Isabel Archer (Kidman) est emmenée par sa tante en Angleterre. Tout en développant une grande proximité avec son cousin Ralph (Martin Donovan), elle refuse systématiquement les demandes en mariage de ses prétendants. Pour épancher sa soif de dépaysement, son cousin décide de partager son héritage avec elle. Au gré de ses rencontres avec Mme Merle (Barbara Hershey), qu’Isabel prend pour modèle, et avec l’homme du monde Gilbert Osmond (John Malkovich), dont elle s’éprend, sa frénésie juvénile sera bouleversée.
Résolument féminin pour ne pas dire féministe, ce quatrième film de Jane Campion, adapté de Henry James, est une fresque en costumes riche en émotions et portée par des actrices étourdissantes.
The Portrait of a Lady
de Jane Campion
Etats-Unis / Grande-Bretagne, 1996, 2h23