Panic sur Florida Beach

A voir samedi 10 mai 2014 à 02h05 sur Arte |

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En octobre 1962, en pleine crise des missiles de Cuba, Lawrence Woolsey se tient à Key West, prêt à dévoiler «Mant», son nouveau film d’horreur, à son public. Mais l’angoisse d’une guerre nucléaire couplée à l’histoire de la mutation d’un homme en fourmi géante a tôt fait de semer un vent de panique sur l’île floridienne, située à une centaine de kilomètres des côtes cubaines…

Sorti en 1993, «Panic sur Florida Beach» a immédiatement été hissé au rang de film culte par les fans de Joe Dante. A travers «Mant», film dans le film, le père des «Gremlins» rend un bel hommage aux séries B et Z qui faisaient la joie de la clientèle des cinémas de quartier dans les années 1950. Lui-même issu de ce terreau, le cinéaste a gagné ses galons de réalisateurs en travaillant pour Roger Corman, le maître du cinéma de genre populaire et dénicheur de talents hors pair (Francis F. Coppola, Martin Scorsese, Jonathan Demme…).

C’est qu’à l’origine, le scénario tournait autour de la démolition d’un cinéma et mettait en image les souvenirs que ses habitués en gardaient, à l’instar de «The Last Picture Show» de Peter Bogdanovich en 1971 («Matinee», le titre original, faisant référence aux séances très courues du samedi matin). Or, rapidement, le scénariste Charles Haas situe l’histoire en pleine crise nucléaire et ajoute le personnage de Lawrence Woolsey (inspiré par le très réel William Castle, auteur de séries B), un rôle que le cinéaste confie avec flair à John Goodman. Ce retour réussi à des sources moins fantastiques a permis à Joe Dante de livrer un film hautement nostalgique qui ressuscite un monde idéal et chaleureux dans lequel on aimerait se projeter sans plus attendre.

Matinee
de Joe Dante
Etats-Unis, 1993, 1h39