A voir dimanche 16 octobre 2016 à 0h20 sur France 3 |
Discret, éclectique, inégal, Luigi Comencini est l’un des rares cinéastes à avoir su restituer l’état d’enfance dans sa vérité la plus intime, au point de réussir, en partie, l’adaptation impossible de «Heidi» (1952)! Pour cette raison, des films comme «L’Incompris (1966), «Eugenio» (1980) et «Un Enfant de Calabre» (1987) comptent parmi les plus beaux de son œuvre riche de trente-trois longs-métrages.
Mais le cinéaste est également, aux côtés de Mario Monicelli, Dino Risi et Ettore Scola, l’un des inventeurs de la fameuse «comédie à l’italienne» qui a pris le relais du néoréalisme (épuisé) au début des années soixante pour continuer à refléter les réalités italiennes (en les raillant). Réalisé en 1953, «Pain, amour et fantaisie», premier volet d’un triptyque sur la vie et les amours des Italiens d’après-guerre, est, à ce titre, considéré comme l’exemple-type du néoréalisme rose, version édulcorée du néoréalisme qui préfigura les comédies grinçantes à venir.
A Sagliena, dans les Abruzzes, Antonio Carotenuto, un vieux garçon grisonnant venu de Romagne, est nommé au poste de maréchal. Ravi de profiter de la tranquillité de la région et de ses spécialités culinaires, il n’avait pourtant pas prévu de tomber sous le charme de Maria, alias La Bersagliera, une jolie fermière, ainsi que d’Annarella, la sage-femme du village…
Pane, amore e fantasia
de Luigi Comencini
Italie, 1953, 1h33