Non ma fille, tu n’iras pas danser

A voir mardi 28 mai 2013 à 23h25 sur France 3 |

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Après avoir passé vingt-cinq ans en Bretagne, Christophe Honoré est monté à Paris pour devenir cinéaste. Suite à deux essais plus ou moins concluants, il a réussi à susciter une unanimité rare avec «Dans Paris» en 2006, un film d’une jeunesse inouïe, qui résolvait le problème de la filiation avec une énergie formidable. Il retournait à Cannes en 2007 pour présenter en compétition «Les Chansons d’amour», une comédie musicale également campée par des jeunes dans Paris, qui joue avec l’amour et le cinéma avec une gravité en lui conférant un tour quasi tragique.

Dès lors, on peut sans autre considérer Honoré comme l’un des rares héritiers de la Nouvelle Vague, si ce n’est le seul, tant sa liberté de ton constitue le seul hommage possible à Godard, Truffaut et en particulier à Demy. Réalisé en 2009, «Non ma fille, tu n’iras pas danser» est une nouvelle preuve irréfutable tant ce portrait féministe est serti de surprises poétiques. Qui plus est, le film marque un retour du cinéaste dans Bretagne d’origine…

Séparée de son mari Nigel (jean-Marc Barr), Léna (Chiara Mastroianni irrésistible de justesse) s’en sort comme elle peut avec ses enfants. Ses pairs sont même prêts à assurer son bonheur, à commencer par sa sœur attentionnée (Marina Foïs) et sa mère inquiète (Marie-Christine Barrault). Un nouveau roman cinématographique familial qui aborde avec finesse la situation des femmes, les rapports de couple et problèmes de filiation. Du grand art!

de Christophe Honoré
France, 2009, 1h45