Manèges

A voir samedi 9 janvier 2016 à 9h10 sur RTS Un |

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Frère cadet du cinéaste Marc Allégret («Mam’zelle Nitouche», «Entrée des artistes» et «Félicie Nanteuil»), Yves Allégret débute sa carrière cinématographique comme assistant de son frère sur le film «Les Amours de minuit» (1931). Il occupe ensuite les postes de costumier chez Autant-Lara («Ciboulette», 1933), directeur de production chez Marcel L’Herbier («Forfaiture», 1937) ou encore scénariste de Léo Joannon («L’Emigrante», 1939).

Aguerri aux différents métiers du cinéma, il réalise de nombreux courts-métrages avant de passer au format long au début de la Deuxième Guerre mondiale. Avec «Dédé d’Anvers» (1948), «Une si jolie plage» (1949), «Manèges» (1950) forme une trilogie d’une noirceur remarquable, qui tranche sur la production «positive» en vogue après-guerre. Des films susmentionnés, le troisième frappe par sa profonde misogynie. Manifestement, Yves Allégret, alors mariée à Simone Signoret, et son scénariste Jacques Sigurd avaient quelques comptes à régler avec la gente féminine!

Victime d’un grave accident de voiture, Dora (S. Signoret) plonge son mari Robert (Bernard Blier) dans un abîme d’inquiétude. Tremblant pour la vie de celle qu’il aime plus que tout, il apprend de la bouche de sa belle-mère que Dora lui a joué des années durant la comédie de l’amour, tout en s’évertuant à vider son compte en banque…

Ouf, l’admirable Signoret résiste au traitement de choc que lui inflige le scénario de son mari. Outre sa talentueuse interprétation, le film présente une variation du point de vue très intéressante, selon qui mène le récit.

de Yves Allégret
France, 1949, 1h30