Madame et ses flirts

A voir lundi 16 février 2015 à 22h50 sur Arte |

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Tour à tour aviateur, compositeur, metteur en scène à Broadway et scénariste, le réalisateur, producteur et acteur américain né le 29 août 1898 à Chicago, est appelé à Hollywood dans les années 1940 et s’impose rapidement comme l’un des cinéastes les plus habiles en matière de comédie loufoque, dans la veine de maître Lubistch. Doué d’un sens du dialogue et de l’humour des plus affûtés, Sturges multiplie les satires drôles et acérées de l’establishment hollywoodien et des mœurs politiques, dès son premier long-métrage, «Gouverneur malgré lui» (1940), pour lequel il reçoit l’Oscar du meilleur scénario. Le succès est immédiat et, en quatre ans, Sturges réalise huit films, dont «Madame et ses flirts».

Lasse de la vie médiocre qu’elle mène avec son mari fauché, Gerry (Claudette Colbert) part tenter sa chance à Palm Beach en Floride, le paradis des riches, où elle tombe sur un milliardaire sourd et farfelu qui dépense sans compter. Son mari la rejoint et lui fait comprendre qu’il est ce qu’elle a trouvé de mieux. Dès lors, ils se font passer pour frère et sœur, afin d’obtenir quelques subventions de la part du milliardaire… Grâce à une Claudette Colbert à la fois époustouflante de drôlerie et de charme, que le cinéaste fait jouer de façon incongrue en peignoir ou en pyjama, le réalisateur de «Un Cœur pris au piège» (1941) met en scène un enchaînement de gags, de quiproquos et de répliques hilarants… En résulte une comédie loufoque et irrésistible de l’un des maîtres du genre, injustement méconnu.

The Palm Beach Story
de Preston Sturges
Etats-Unis, 1942, 1h28