A voir jeudi 23 juillet 2015 à 23h40 sur France 3 |
Tandis que des terroristes sèment la zizanie et le crime en s’emparant de matériel de guerre et en enlevant le maire de San Francisco, l’inspecteur Harry Callahan (Clint Eastwood), dont la nouvelle équipière est une femme prénommée Kate, est relevé des fonctions parce qu’il peine à adopter les méthodes laxistes des autorités corrompues. Mais pas de souci: poursuivant son enquête de son côté avec l’aide de Kate, Harry va s’imposer avec son colt magnum en tant que justicier intraitable, laissant même quelques cadavres sur son passage…
Troisième volet de la série de cinq polars avec un flic aux comportements parfois réactionnaires donc ambigus, qui fût initiée avec l’incontournable «Inspecteur Harry» par Don Siegel, «L’Inspecteur ne renonce jamais», réalisé par un ancien assistant de Clint Eastwood, constitue un nouveau polar en forme d’une métaphore biblique: Harry, l’Ange exterminateur qui défend les forces de la Lumière au nom de la Loi, affronte les forces démoniaques, qui aiment faire le mal pour le mal.
Evidemment porté par le charisme de Clint Eastwood, l’une des plus grandes icônes de la masculinité étasunienne sur grand écran, ce nouvel épisode de «Dirty Harry», assez violent et pour le moins efficace, offre d’une part une peinture d’une Amérique en pleine déliquescence suite à la défection des pouvoirs publics corrompus, d’autre part une déconstruction sérieusement critique du héros justicier sans foi ni loi. Un film certes sans grandes qualités esthétiques, mais déjà mythique, comme Eastwood!
The Enforcer
de James Fargo
Etats-Unis, 1976, 1h36