A voir lundi 4 novembre 2013 à 0h25 sur France 2 |
«Je n’aime pas être contraint par la nécessité de raconter une histoire à travers ses développements successifs. Je ne veux pas raconter, je veux montrer» (Federico Fellini)
A Rimini, une bande de trentenaires désoeuvrés passent leur temps à traîner dans les cafés et rêver leur vie. Qui sont ces «vitelloni» qui vivent complètement en marge de la réalité de leurs parents? Que font-ils? Quand s’achèvera la fête? Fausto va-t-il prendre ses responsabilités d’époux et de père? Moraldo va-t-il réussir à se séparer de sa famille de coeur? S’inspirant largement de sa propre expérience, Fellini métaphorise le temps d’une jeunesse perdue à Rimini, sa ville natale.
Alors que le néo-réalisme italien bat son plein, Federico Fellini se démarque graduellement en s’attachant moins à rendre une réalité que les événements et individus extraordinaires qui la composent. Ainsi, lorsqu’il réalise «I Vitelloni» (littéralement «les gros veaux»), il s’intéresse moins au contexte social dans lequel évoluent (ou pas) ces jeunes adultes attardés qui vivent aux crochets de leurs parents qu’à des individus dont la personnalité leur est dictée par le groupe qu’ils constituent.
En faisant surgir le merveilleux et le grotesque là où on s’y attend le moins, en grossissant les traits de personnages caricaturaux, Fellini a solidement constitué sa marque d’auteur. De même, il collabore pour la deuxième fois avec le compositeur Nino Rota et assoit définitivement cette relation artistique durable et fructueuse.
I Vitelloni
de Federico Fellini
France / Italie, 1952, 1h43