A voir dimanche 17 novembre 2013 à 0h15 sur France 3 |
Rien ne sert de répéter son histoire mondialement connue tant ce film-fleuve de cinq heures, réalisé par Raymond Bernard, demeure encore à ce jour la version la plus fidèle des «Misérables» de Victor Hugo. Découpant son film en trois parties, Bernard prend le temps, comme Hugo, d’insérer de longues descriptions.
«Liberté, liberté chérie» constitue le dernier volet de ce triptyque. Javert a perdu toute trace de Jean Valjean. Malheureusement, les Thénardier ont confondu sa véritable identité et lui font du chantage. Pendant ce temps-là, Marius, l’ami de Cosette, se joint aux manifestations qui grondent contre le gouvernement de Louis-Philippe. Les émeutes de 1832 éclatent et les barricades s’élèvent dans tout Paris.
Fils du romancier Tristan Bernard, Raymond Bernard s’est d’abord lancé dans la comédie avant d’entrer au studio Gaumont en tant qu’assistant de Jacques Feyder. Convaincu par son expérience, il abandonne les planches pour se consacrer à la réalisation. Particulièrement ambitieux et actif dans de nombreuses organisations liées au cinéma, il a toujours essayé de promouvoir le cinéma comme un art aussi bien populaire que prestigieux. Mises en scène grandiloquentes, grands sujets, comédiens de premier choix… tout est réuni pour concurrencer la surenchère du cinéma américain. Ainsi est née cette adaptation monumentale des «Misérables».
de Raymond Bernard
France, 1933, 1h50
