Les Mains d’Orlac

A voir dimanche 12 février 2017 à 0h15 sur France 3 |

Opérateur chez Pathé, puis caméraman des cinéastes Ernst Lubitsch, Fritz Lang ou encore F.W. Murnau, Karl Freund est le créateur de la «caméra déchaînée», un système de caméra embarquée qui a fait accéder la technique de prise de vue à un niveau d’inventivité inégalé à l’époque. Appelé à travailler pour les studios Universal en 1929, le technicien débute avec «La Momie» (1932) une carrière de réalisateur qui se terminera en 1935, avec «Les Mains d’Orlac».

Victime d’un grave accident de train, le pianiste Stephen Orlac doit être amputé de ses deux mains. Pour le sauver, son épouse Yvonne fait appel à l’étrange docteur Gogol. Pris d’amour pour la jeune femme, ce dernier greffe à son patient les mains d’un étrangleur récemment mis à mort. Dès lors, le musicien se met à ressentir des pulsions de plus en plus criminelles…

Réalisé durant le premier âge d’or du cinéma fantastique, «Les Mains d’Orlac» conjugue une thématique proche des films d’épouvante américains des années 1930 à l’esthétique expressionniste allemande qui rappelle le terreau cinématographique dans lequel Freund s’est formé. De plus, en choisissant de se concentrer non pas sur la figure d’Orlac, mais sur le docteur Gogol, interprété par un Peter Lorre au sommet de son art, le cinéaste déjoue les attentes liées au genre et réussit un film de savant fou terriblement audacieux.

Mad Love
de Karl Freund
Etats-Unis, 1935, 1h08