Les Herbes folles

A voir mardi 4 mars 2014 à 23h30 sur RTS Deux |

Né à Vannes dans le Morbihan le 3 juin 1922, Alain Resnais est mort ce samedi 1er mars 2014 à Paris, entouré de sa famille, a annoncé son producteur Jean-Louis Livi. Il avait 91 ans. La télévision lui rend hommage en diffusant «Les Herbes folles». De quoi patienter avant la sortie dans les salles de cinéma de son dernier film, «Aimer, boire et chanter», le 26 mars prochain.

A nonante ans, le cinéaste français Alain Resnais avait reçu en 2009 à Cannes un «Prix exceptionnel pour l’ensemble de sa carrière et sa contribution à l’histoire du cinéma». Ce n’est que justice en regard du génie singulier qui caractérise l’œuvre du réalisateur de «Hiroshima mon amour» (1959). Librement inspiré d’un roman de Christian Gailly, «Les Herbes folles» le confirme de façon malicieuse en apparaissant comme la synthèse magistrale d’une œuvre cinématographique incomparable.

Tout commence avec une simplicité trompeuse. Une femme se fait voler son portefeuille à Paris. Un homme trouve ce portefeuille dans un parking… Mais l’homme en question aime à se faire des idées, jusqu’à le rendre un peu inquiétant. Intrigué, Georges Palet (André Dussolier) se mue en détective et se met en quête de sa propriétaire, Marguerite Muir (Sabine Azéma), dentiste de son état…

Selon son habitude, Resnais pousse très loin cette comédie déraisonnable, entraînant le spectateur consentant dans un délire surréel qui multiplie les clefs de lecture, pour former une construction mentale labyrinthique, dont le mot «vieillir» est peut-être le fil d’Ariane. Avec Resnais, on ne connaît jamais la chanson, contrairement à ce que prétend l’un de ses films les plus connus!

de Alain Resnais
France / Italie, 2008, 1h44