A voir samedi 28 mars 2015 à 08h25 sur RTS Un |
Archétype consommé du réalisateur hollywoodien tout terrain, Richard Thorpe (1896-1991) a signé 195 longs-métrages et des poussières. Le plus souvent pour le compte de la Metro-Goldwyn-Mayer, il a œuvré indifféremment dans tous les genres imaginables, alignant indifféremment westerns, comédies musicales, films de cape et d’épée, de pirates, d’aventures, de gangsters…
Le très prolifique Thorpe (dit Rollo Smolt) nous a quand même laissé quelques perles comme «La Vallée de la Vengeance» (1951), le sublime «Prisonnier de Zenda» (1952), «Ivanhoé» (idem) ou encore «Le Rock du bagne» (1957) avec Elvis Presley. Son hyperactivité reste aussi attachée à des personnages d’exploitation intensive comme la chienne Lassie ou le roi de la jungle Tarzan.
A moult reprises, ce cinéaste, qui mettait un point d’honneur à terminer tous les jours en avance sur son plan de travail pour pouvoir adresser un bras d’honneur à ses supérieurs en sortant du studio, n’a certes pas réalisé son meilleur film avec «Les Aventurier du Kilimandjaro» (1959). Cette coproduction entre la Grande-Bretagne et les Etats-Unis constitue cependant une curiosité indéniable, spécimen consternant du film d’aventures africaines à la sauce hollywoodienne, perclus de poncifs racistes qui célèbrent de façon outrancière les soi-disant vertus du colonialisme.
A l’aube du vingtième siècle, au cœur de l’Afrique «sauvage», l’ingénieur en chemin de fer Robert Adamson (Robert Taylor) part avec sa fiancée (Anne Aubray) à la recherche du père de sa bienaimée, qui a disparu non loin du lac Victoria, dans une région terriblement hostile où rôdent de vilains marchands d’esclaves… Entre eux, les porteurs parlent «petit nègre», ce qui indique bien la portée documentaire du film… Bwana, ça y en a pas bon film!
Killers of Kilimanjaro
de Richard Thorpe
Grande-Bretagne, 1959, 1h31