A voir dimanche 3 janvier 2016 à 10h30 sur RTS1 |
Cinéaste animalier, le Français Laurent Charbonnier s’est mis à l’affût pendant près de trois ans, dans le dessein de chasser des images assez particulières. Lions, perroquets, cerfs, cigognes, libellules, crabes, baleines, girafes ou orangs-outans, ce paparazzo très estimable a traqué avec une patience infinie toutes les facettes du «discours amoureux» tenu par nos soi-disant inférieurs!
Après un commentaire introductif un peu abstrus de Cécile de France, le film arpente la planète, plonge dans les biotopes les plus divers, pour ramener dans ses filets les images les plus significatives de la séduction à poil, plumes et écailles. Pour les plus jeunes, l’aventure risque d’être un peu déconcertante.
Par le biais d’un montage virtuose qui saute sans cesse d’une espèce à l’autre, le film délaisse le vieux cerf évincé pour papillonner avec le paradisier ou boxer avec le kangourou, avant de revenir au cervidé, et ainsi de suite… Près de quatre-vingts espèces viennent parader de la sorte devant la caméra du cinéaste!
Comme la plupart des documentaires animaliers récents, le film ne prétend à rien d’autre qu’à émerveiller son spectateur.
Laissant au petit écran la mission d’éduquer, Charbonnier et ses homologues œuvrent à un grand spectacle qui exploite les avantages de la projection en salle de cinéma, à l’exemple du récent «Un jour sur terre». Porté par la musique de Philipp Glass, «Les animaux amoureux» n’a pas de portée scientifique. Certains le regretteront. Pour notre part, nous répondrons par la négative. Avec ses images souvent fascinantes, le cinéaste veut obtenir notre respect du monde vivant, ni plus ni moins. L’écologie commence par le regard!
de Laurent Charbonnier
2005, France, 1h20