A voir mercredi 8 janvier 2014 à 23h15 sur Arte |
Bien décidé à encourager les talents de violonistes de son jeune fils Xiao Chun, son père l’emmène à Beijing pour participer à des concours. Entièrement dévoué à son apprentissage, il accepte toutes sortes de petits boulots et dépense ses maigres économies pour lui payer des professeurs de musique. Xiao Chun suit ainsi les cours de M. Jiang, sensible mélomane, et M. Yu, ambitieux pygmalion. Mais à côté de leur domicile vit Lili, une jeune fille qui amènera le jeune virtuose à faire un choix existentiel décisif.
Représentant de la fameuse cinquième génération issue de la promotion 1982 de l’Institut du Cinéma de Pékin, qui fut à l’origine du renouveau du cinéma chinois, Chen Kaige a engendré une œuvre singulière, faisant la nique à une censure particulièrement drastique. Rusant avec elle dans «Terre jaune» (1984), la «Grande parade» (1986) ou «Le roi des enfants» (1987), le réalisateur usait d’un ton beaucoup plus franc dans «Adieu ma concubine» (Palme d’Or à Cannes en 1992). Suite à ces nombreux morceaux de bravoure, il ressort une sorte d’épuisement dans «L’Enfant au violon», un film techniquement irréprochable et rempli de bons sentiments qui n’évite cependant pas certains lieux communs liés à la confrontation culturelle des classes sociales.
Han ni zai yiki
de Chen Kaige
Corée du Sud / Chine, 2002, 1h57