A voir lundi 10 avril 2017 à 20h55 sur France 5 |
Le cinéaste français Jean-Pierre Melville (1917-1973) occupe une place unique dans le cinéma français. Avec Marcel Pagnol, il est l’un des rares à s’être doté d’une société de production qui lui assure une orgueilleuse indépendance. Dans ses studios installés rue Jenner à Paris, il élabore un cinéma d’auteur fascinant qui lui vaudra l’admiration sincère de la Nouvelle Vague encore vagissante.
Entre 1949 et 1972, Melville tourne avec un souci du perfectionnisme absolu treize longs-métrages dont sept empruntent au policier. La plupart ont récolté un grand succès public, ce qui ne laisse pas d’étonner, en regard de leur austérité et de la déconstruction froide du genre à laquelle se prête le réalisateur du «Samouraï».
Jef Costello, dit «le Samouraï», est un habile tueur à gages qui mène une existence extrêmement solitaire. Il parvient toujours à passer entre les mailles du filet policier, mais Valérie, une jeune pianiste, est témoin de son dernier crime…
«Le Samouraï» est un film noir glacial régit par le principe absolu de l’économie de moyens. Melville et Delon semblent s’être octroyés pour seule fantaisie un chapeau et un imperméable beige. Ce film est par essence le modèle archétypique épuré du genre policier et reste aujourd’hui l’un des plus estimés de son auteur.
de Jean-Pierre Melville
France, 1967, 1h45