A voir lundi 11 juillet 2016 à 20h sur RTS Deux |
Sorti en 1970, «Le Mur de l’Atlantique» est l’un des derniers films dans lequel apparaît Bourvil avec «Le Cercle rouge» de Melville, où il est crédité au nom d’André Bourvil, probablement pour marquer une distance franche avec le Bourvil comique. Le grand comédien qui incarna tant de petites gens est décédé la même année. Un film à voir par amour pour le personnage, certainement davantage que par passion pour le septième art…
Peu avant la bataille de Normandie, Léon, un restaurateur paisible qui accueille dans son auberge pêle-mêle l’officier allemand du coin et le résistant français moyen, se fait emporter bien malgré lui dans une cascade d’événements qui le hisseront au rang de héros de la Résistance! Il dérobe par hasard le plan allemand de construction du mur de l’Atlantique et se trouve parachuté en Angleterre au cœur du camp De Gaulle, sous les ordres d’un soldat britannique qui est par ailleurs l’amant de sa fille, chose que bien évidemment, il ignore…
Marcel Camus livre un film aux ressorts comiques convenus, qui surfe sur la vague des comédies de la Résistance dont Bourvil représente une figure incontournable. Avant-dernier opus du cinéaste à l’œuvre inégale – Camus remporte la Palme d’Or en 1959 pour son audacieux «Orfeu Negro» – «Le Mur de l’Atlantique» n’arrive pas à la cheville des succès critiques et publics que furent «La Traversée de Paris» avec Gabin, Bourvil et De Funès, mis en scène par Claude Autant-Lara (1956), ou «La Grande vadrouille» de Gérard Oury (1966).
de Marcel Camus
France, 1970, 1h40