Le mort qui marche

A voir dimanche 31 janvier 2016 à 0h20 sur France 3 |

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De son vrai nom Manó Kertész Kamine, le cinéaste américain d’origine hongroise Michael Curtiz (1886-1962) est une véritable légende du septième art. Quittant l’Europe en 1926, après avoir contribué à la «naissance» du cinéma magyar, il s’est imposé à Hollywood dans les années trente en dirigeant des stars comme Errol Flynn, James Cagney, Spencer Tracy ou Humphrey Bogart.

On a dit de Michael Curtiz qu’il était un cinéaste dépourvu de style, un artisan capable de se mouler dans tous les genres cinématographiques exploités par la Warner Brothers (westerns, épopées maritimes, films noirs, comédies romantiques, films de cape et d’épée, etc.), la «Major» pour laquelle le réalisateur de «Casablanca» tourna quelque quatre-vingt films, à un rythme infernal (jusqu’à quatre par année)!

Réalisé en 1936, «Le mort qui marche» («The Walking Dead») dément par son originalité ce jugement trop hâtif. Mêlant de façon très habile le fantastique au film de gangsters, il donne à l’excellent Boris Karloff l’occasion de se débarrasser des oripeaux suturés de Frankenstein qui lui a valu la célébrité cinq ans auparavant.

A la tête d’un gang, un avocat marron et un politicien véreux assassinent un juge intègre et font porter le chapeau à John Ellmann (B. Karloff), un ancien détenu récemment libéré. Le malheureux Ellmann est condamné à mort et exécuté. Suite aux suppliques de sa fiancée, l’étrange docteur Beaumont expérimente sur son cadavre un nouveau traitement pour ramener les trépassés à la vie. Le résultat dépasse toutes les espérances. Revenu d’entre les morts, Ellmann est mû par un désir de vengeance inextinguible…

The Walking Dead
de Michael Curtiz
Etats-Unis, 1936, 1h06