A voir dimanche 1er janvier 2017 à 21h35 sur RTS Deux |
Après «Le Hobbit: Un Voyage inattendu», Peter Jackson ne surprend plus des masses avec «La Désolation de Smaug», le deuxième volet de la «préquelle» en trois parties adaptée de «Bilbo le Hobbit», le roman de fantasy de l’écrivain britannique J.R.R. Tolkien. Et pour cause, là où le réalisateur du «Seigneur des anneaux» avait su créer une véritable esthétique, fidèle à l’univers de Tolkien, il ne subsiste plus que de vaines courses-poursuites, destinées à assurer les liaisons avec la «future» trilogie de l’anneau, et à faire languir des spectateurs qui trépignent d’impatience.
Paisible Hobbit de la Comté, Bilbon Scaquet est entouré d’une troupe de nains guerriers, dont la paillardise évoque plus le conte de Blanche-Neige que les mines des Monts brumeux. Grâce à la sagacité de leur élu, ils espèrent bien reprendre les rennes du royaume que leur a dérobé le terrible dragon Smaug… Tandis que nos héros à courtes pattes s’égarent dans les montagnes, Gandalf chevauche mû par un angoissant pressentiment, et des elfes tirés à quatre épingles poursuivent de méchants orques sur la pointe des pieds.
Partant, si l’introduction de l’elfe Tauriel, interprétée par Evangeline Lilly et absente du roman originel, permet de redorer le blason féminin de la saga, le scénario à rallonges s’autorise nombre de digressions sans intérêt dans la Forêt noire, le tout à un rythme frénétique qui tranche cruellement avec la patiente exposition du premier volet, laquelle prenait le temps de restituer quelques ambiances assez uniques. Certes, Jackson n’a rien perdu de sa capacité à créer des mondes extraordinaires et il s’efforce de noircir son tableau à grand renfort de batailles et d’effets spéciaux réussis. Mais «La désolation de Smaug» finit par désoler, tant on est suspendu à ce qui va suivre et se terminer…
The Hobbit: The Desolation of Smaug
de Peter Jackson
Etats-Unis/Nouvelle-Zélande, 2013, 2h41