Le Fantôme de Cat Dancing

A voir samedi 7 juin 2014 à 08h05 sur RTS Un |

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Alors qu’elle s’apprête à monter dans un train, Catherine Crocker tombe nez à nez avec quatre hors-la-loi. Pour éviter qu’elle ne les dénonce, ils la prennent en otage et l’emmènent avec eux dans une ferme. Belle et farouche, Catherine provoque bien des tensions et se laisse charmer par Jay Grobart, le chef de la bande. Pendant ce temps-là, son époux remue ciel et terre pour la retrouver…

Richard C. Sarafian, auteur des sublimes «Point limite zéro» (1971) et «Le Convoi sauvage» (1971), signe un western atypique et élégiaque à l’heure où les révolutions culturelles des années 1970 ébranlent l’Amérique. Alors que les femmes réclament l’égalité des sexes, Hollywood jette son dévolu sur un roman de Marilyn Durham et en confie l’écriture du scénario à Eleanor Perry. Nul doute que ces collaborations féminines ont permis à Sarafian de dynamiter les codes du genre pour se concentrer sur la relation naissante entre Catherine Crocker, une femme malheureuse en ménage, et Jay Grobart, un homme victime de ses démons intérieurs, qui lui permettra de s’émanciper.

A l’instar de ses homologues qui ont tenté l’aventure du western dans les années 1970 – «Jeremiah Johnson» (1972) de Sydney Pollack et «Little Big Man» (1970) d’Arthur Penn – Sarafian dévoile un autre symptôme de la décennie 1970 en décrivant l’Indien comme l’égal de l’homme blanc et non plus comme le sauvage primitif dépeint par les westerns de l’âge d’or hollywoodien. Fort de ces nouvelles conceptions sociales, «Le Fantôme de Cat Dancing» s’impose comme le reflet de son époque.

The Man Who Loved Cat Dancing
de Richard C. Sarafian
Etats-Unis, 1973, 1h44