Le Ciel peut attendre

A voir mercredi 23 avril 2014 à 13h30 sur Arte |

heaven-can-wait_1978_WEB

En arrivant aux portes du Paradis, le footballeur américain Joe Pendleton a une bien heureuse surprise: sa mort est a été provoquée par erreur. Constatant le malentendu, Saint-Pierre entend bien le renvoyer dans le monde des vivants, mais le jeune homme a été incinéré! La seule solution serait alors de le réincarner dans le corps d’un autre…

Constamment comparé au chef-d’œuvre homonyme d’Ernst Lubitsch (1943), cette version n’a pourtant rien de commun avec cette histoire, si ce n’est le titre. En effet, chez Lubitsch, plutôt que d’être réincarné, le personnage, persuadé d’être damné pour avoir mené une vie de débauche amoureuse, raconte son histoire à Lucifer. Mais le gardien des enfers, après avoir entendu un magnifique récit d’amour, décrète que la place du nouveau venu est au Paradis…

Acteur phare du Nouvel Hollywood, Warren Beatty ne s’est jamais contenté de jouer des rôles et a rapidement enfilé la casquette de producteur pour se donner les moyens de soutenir les projets qui lui tenaient à cœur, comme «Bonnie et Clyde» (1967) d’Arthur Penn ou «Shampoo» (1975) d’Hal Ashby.

En 1978, d’après un scénario qu’il a lui-même co-écrit, il s’essaie pour la première fois à la réalisation et, en collaboration avec Buck Henry, propose une relecture de la pièce de théâtre «Heaven Can Wait» d’Harry Segall, déjà adaptée au cinéma en 1941 dans «Le Défunt récalcitrant» d’Alexander Hall. Le pari est osé, mais Warren Beatty n’est pas homme à se laisser impressionner et surmonte ce défi avec beaucoup d’aisance. «Le Ciel peut attendre» est une comédie qui a du cœur. Aussi drôle que touchante, elle provoque un irrésistible sentiment de bien-être mêlé à une douce mélancolie.

Heaven Can Wait
de Warren Beatty
Etats-Unis, 1978, 1h41