A voir lundi 15 juillet 2013 à 1h20 sur TV5 Monde |
Photographe de formation, la lumineuse Agnès Varda a exercé une influence prépondérante sur la Nouvelle-Vague, ce dont elle se défendra toujours. Après le sublime «Cléo de 5 à 7» (1962), qui raconte les affres d’une jeune chanteuse en attente du résultat de ses examens médicaux, la femme du regretté Jacques Demy tourne trois ans plus tard «Le Bonheur».
Pari insensé qui consiste à filmer le bonheur en refusant les facilités de l’ironie et des conventions, son troisième long-métrage a pour protagonistes François (Jean-Claude Drouot), un menuisier qui peut être heureux avec deux femmes, et Thérèse, son épouse (Claire Drouot) qui ne peut être heureuse en partageant son mari avec une autre femme.
Parents de deux beaux enfants, Thérèse et Françoise forment un couple heureux. Un jour, François rencontre Emilie (Marie-France Boyer), une postière dont il devient l’amant. Pendant plusieurs années, l’homme parvient s’épanouir dans cette situation qui le comble, jusqu’au jour où Françoise apprend sa liaison et disparaît…
Imperturbable, Varda plaide envers et contre tout pour la vie. En résulte un film d’une beauté solaire, dont l’inactualité profonde interpellera sans conteste notre soi-disant époque libérée. Qu’il ait été réalisé par une femme coupe court à tous les sarcasmes…
de Agnès Varda
France, 1965, 1h25
