A voir dimanche 1er décembre 2013 à 0h16 sur France 3 |
Né en Allemagne en 1897, Detlef Sierck fut d’abord metteur en scène de théâtre, avant de devenir cinéaste et de mettre à profit son sens inné de l’espace et de l’ellipse. Il quitte l’Allemagne pour les Etats-Unis à l’arrivée des nazis et se rebaptise Douglas Sirk. Prince du mélodrame à l’hollywoodienne, protégé de la Universal, Sirk se montre extrêmement doué pour faire apparaître les tragédies avec une splendeur incomparable et, ainsi, ne recule devant aucun artifice fictionnel, aucun coloris, aucun excès pour atteindre les sentiments qu’il veut décrire.
Néanmoins, avant de devenir expert des larmes et des cris d’amours, Sirk fait du cinéma à l’européenne, à l’intérieur même du système rigide hollywoodien. En résultent trois films, dont «L’Aveu» (1944), «Scandale à Paris» (1946) et «Des filles disparaissent» (1947), lesquels se déroulent en Europe, avant les deux guerres qui ont ravagé le continent. Dans «L’Aveu», Sirk revisite une nouvelle signée de Tchekhov et réalise un film en costumes particulièrement intéressant au regard de la période historique qu’il décrit. En effet, la révolution soviétique ébranle les premiers piliers de la Russie tsariste.
Ruiné, le comte Volsky tente de vendre un précieux manuscrit de Fedor Petroff à une maison d’édition. La directrice accepte, ayant vécu une histoire d’amour avec l’auteur quelques années auparavant avant de se faire lâchement planter pour les beaux yeux d’une certaine Olga. Grâce à cet ouvrage, le mystère qui entoure Fedor Petroff va enfin se dissiper.
Summer Storm
de Douglas Sirk
Etats-Unis, 1944, 1h46