A voir dimanche 8 septembre 2013 à 0h26 sur France 3 |
Un étrangleur en série sévit les jours de pluie et, se sentant investi d’un rôle de redresseur de torts, dépose auprès de ses victimes une lettre signée «Le Juge» ainsi qu’un indice. Une journaliste et un policier s’associent pour le traquer et établissent, grâce aux éléments qu’ils récoltent sur les scènes de crime, un mannequin-robot sans visage du meurtrier. Deux ultimes témoignages leur permettront enfin de le confondre dans le dédale d’une usine à gaz.
Richard Fleischer a fait ses classes au sein de genres cinématographiques très variés mais c’est dans le cadre de ce film noir de série B qu’il a formulé un thème qui deviendra récurrent dans sa filmographie: la psychopathologie, ou plus précisément, la figure de l’étrangleur. En effet, celle-ci apparaît dans deux autres films du cinéaste, «L’Etrangleur de Boston» en 1968 et «L’Etrangleur de la place Rillington» en 1971.
A travers cette «obsession», Fleischer a élaboré de nombreux codes qui sont aujourd’hui repris à l’envi dans les films dits de «serial killer». L’antre glauquissime du tueur jonchée de reliques humaines, la traque méticuleuse des inspecteurs, l’investissement émotionnel de ces derniers dans l’affaire qu’ils tentent de résoudre, les lentes scènes de meurtre… autant de motifs qui réapparaissent dans «Maniac», «Se7en» ou encore «Le Silence des agneaux».
Follow me Quietly
de Richard Fleischer
Etats-Unis, 1949, 1h