A voir lundi 27 octobre 2014 à 0h35 sur France 2 |
Après «L’Argent de poche» en 1976, François Truffaut enchaîne les réalisations tambour battant. En moins de trois ans, il tourne «L’Homme qui aimait les femmes», «La Chambre verte» et «L’Amour en fuite». Si le premier est marqué par le cynisme et le second hanté par la mort, le troisième est surtout très mélancolique. Après «Domicile conjugal» (1970), il constitue le cinquième et dernier film consacré au personnage d’Antoine Doinel.
A partir des «Salades d’amours», le roman autobiographique de Doinel, Truffaut s’efforce de reconstituer le puzzle sentimental de son existence comme on assemble une photographie déchirée. Tel un conteur, il nous livre alors en voix-off et en flashs-back le récit intime de son alter ego toujours joué par Jean-Pierre Léaud, en prenant un soin tout particulier à dérouler les bobines de ses autres films.
Dans «L’Amour en fuite», Doinel tombe alors littéralement sous le coup de la fuite d’amour. Tandis que désertent ses femmes tant aimées les unes après les autres, il se décompose au fil du film. Petit à petit pris par la solitude, il est désormais condamné à disparaître… Jean-Pierre Léaud, Marie-France Pisier, Dorothée (dans son meilleur rôle), Claude Jade et Dani sont parfaits devant la caméra d’un François Truffaut aussi pessimiste qu’optimiste. Une merveilleuse conclusion pour Antoine Doinel.
de François Truffaut
France, 1968, 1h30
