A voir mercredi 27 mai 2015 à 0h20 sur Arte |
Arrêté en décembre 2010 avec son collègue Jafar Panahi, le cinéaste Mohammad Rasoulof a été condamné à six ans de prison et vingt ans d’interdiction de filmer, ce qui ne l’a pas empêché de filmer clandestinement «Les manuscrits ne brûlent pas» (2013), un thriller sur le meurtre brutal de poètes et d’écrivains iraniens, hélas tiré de faits réels. Avec «La Vie sur l’eau», réalisé huit ans auparavant, il brossait déjà le portrait symbolique de la société iranienne en décrivant, sous la forme d’une parabole aussi colorée que désenchantée, l’asservissement d’une microsociété à un tyran autoproclamé.
Une poignée d’hommes, de femmes et d’enfants iraniens ont reconstitué un village sur un vieux cargo abandonné en pleine mer, sur lequel le capitaine Nemat règne sur en maître. A force de percevoir des loyers et de traiter ses congénères comme ses sujets, ce dernier attise la colère des jeunes, tandis que le bateau, délesté d’une partie de ses pièces, commence à couler…
Jazireh ahani
de Mohammad Rasoulof
Iran, 2005, 1h30