A voir dimanche 28 juillet 2013 à 20h50 sur D8 |
Œuvre emblématique des défuntes des années nonante, le premier long-métrage du cinéaste français Erick Zonca, alors âgé de quarante-deux ans, raconte les aléas d’Isa (Elodie Bouchez), une jeune femme de vingt ans qui arrive à Lille en quête de petits boulots. A l’usine, où elle a décroché un emploi, elle fait la connaissance de Marie (Natacha Régnier), une rebelle qui supporte mal sa vie de prolétaire…
«La Vie rêvée des anges» (1998) est avant toute l’histoire d’une rencontre entre une petite brune qui prend l’existence comme elle vient, en tentant de lui insuffler son appétit de vivre, et une grande blonde en révolte globale contre «la société». Sans aucune mièvrerie, Zonca filme cette amitié nullement indéfectible, qui tient plus du choc frontal que de blablas entre filles… Dans le même temps, c’est l’un des rares films français de l’époque a vraiment entrer dans les usines, à filmer de vraies «gueules» d’ouvriers…
Présenté en compétition à Cannes en 1998, «La Vie rêvée des anges» a remporte un double Prix de la meilleure interprétation féminine attribué à ses actrices Elodie Bouchez et Natacha Régnier. En 1999, Zonca remporte le César du meilleur film. Las, en proie à des problèmes d’alcoolisme, la suite de sa carrière sera moins folichonne. A ce jour, il n’a tourné que deux autres longs-métrages, «Le Petit voleur» en 2000 et «Julia» en 2008.
de Erick Zonca
France, 1998, 1h53