La Reine des neiges

A voir lundi 19 décembre 2015 à 21h sur M6 |

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Au Royaume d’Arendelle, la jeune princesse Elsa doit composer avec un étrange pouvoir, qui lui permet de contrôler la neige et la glace. Un matin, elle blesse involontairement Anna, sa sœur cadette, en s’amusant avec elle dans une grande salle du château. Un éclair de glace traverse la tête de la fillette, la plongeant dans un sommeil glacial. Affolés, le roi et la reine se précipitent chez les trolls de la forêt pour trouver un remède. Après avoir déjoué le sortilège, le sage met en garde la famille royale: Elsa doit réfréner ses pouvoirs, jusqu’à les faire oublier de sa sœur.

Quelque temps plus tard, le couple royal périt en mer, laissant leurs deux fillettes orphelines et séparées par le lourd secret d’Elsa. Le jour de son couronnement, celle-ci ne parvient pas à se maîtriser et plonge le royaume dans un hiver éternel, provoquant la colère des villageois et son exil au sommet de la montagne du nord, où elle fait surgir, comme par magie, une forteresse de glace. Mais Anna est bien décidée à libérer Arendelle des glaces et s’élance à la poursuite de sa soeur dans l’espoir de la ramener à la raison. Heureusement, elle peut compter sur l’aide d’Olaf le bonhomme de neige, Kristoff le marchand de glace et son renne Sven…

Succès colossal de 2013, «La Reine des neiges» constitue une véritable surprise qui nous rappelle, non sans une certaine nostalgie, l’âge d’or des Studios Disney (1989-1995), durant lequel ces derniers adaptèrent des contes et des romans populaires pour nous livrer les chefs-d’œuvre que sont «La Petite Sirène», «La Belle et la Bête», «Aladdin» ou encore «Le Roi lion». Lui-même inspiré d’un conte d’Hans Christian Andersen, «La Reine des neiges» dépasse le cadre saturé de l’animation numérique pour invoquer cette drôle de magie qui fait le sel des précédents classiques de Disney.

Si le parti pris tridimensionnel du film n’égale pas la beauté de l’animation traditionnelle image par image, c’est véritablement dans l’écriture des personnages que le film se distingue. Maladroite, passionnée, drôle et courageuse, Anna s’avère être l’une des princesse les plus intéressantes jamais élaborées par Disney. A ses côtés, Elsa constitue une personnalité trouble, qui doit combattre sa propre nature pour correspondre aux «qu’en-dira-t-on», tandis que Kristoff, Sven et Olaf disposent chacun d’un éventail d’attitudes rares chez les personnages secondaires.

«La Reine des neiges» propose encore tourbillon d’émotions intenses, ponctuées de chansons originales aux sonorités folk, reggae et pop, à l’image de l’inoubliable séquence où, dans une formidable acceptation de soi, Elsa élève son palais de glace d’un seul mouvement de bras. C’est certain, il est difficile de trouver des défauts à ce film, si ce n’est d’avoir suscité un engouement qui confine bientôt à l’indigestion.

Frozen
de Chris Buck & Jennifer Lee
Etats-Unis, 2013, 1h48