Actrice remarquable, Valérie Donzelli est passée derrière la caméra en 2009 avec «La Reine des pommes», une comédie insensée encensée par la critique. Son deuxième long-métrage s’avère encore plus sidérant… Juliette (Valérie Donzelli) et Roméo (Jérémie Elkaïm) forment ce que l’on appelle «un beau couple», jusqu’au jour où ils apprennent que leur petit garçon de dix-huit mois, prénommé Adam, est atteint d’un cancer sans doute inéluctable. Du jour au lendemain, leur vie tranquille tourne au cauchemar, avant qu’ils ne se ressaisissent en «déclarant la guerre» à la mort qui guette, avec au final une victoire qui les détruira, mais qu’importe… Cette histoire est terrible, mais elle est vraiment arrivée à la réalisatrice qui a demandé à son ex-conjoint de la rejouer avec elle, pour métamorphoser leur drame intime en une célébration inouïe et universelle du désir de vivre. Avec une honnêteté à toute épreuve et une audace formidable, elle en a fait un film à nul autre pareil, qui s’avance sur le fil du rasoir, au-dessus de l’abîme, entre rires et larmes, tel un hymne à la joie que l’on fredonnerait la gorge serrée.
Wild Side
