A voir lundi 24 février 2014 à 0h40 sur France 2 |
Cinéaste oublié à redécouvrir, Julien Duvivier (1896-1967) a laissé une œuvre abondante derrière lui (soixante-huit longs-métrages) constituée, entre autres, de remarquables adaptations de Georges Simenon. Pessimiste et tourmenté, Duvivier a connu son apogée durant les années trente, signant quelques-uns de ses films-clefs, reflets d’une période très particulière de l’histoire de France, avec «Poil de Carotte» (1932), «La tête d’un homme» (1933), «Pépé le Moko» (1935), «Un Carnet de bal» (1937).
Plus frivole et manipulatrice que jamais, Brigitte Bardot alias Eva coule des jours paisibles à Séville. Lors de la traditionnelle féria, Matteo Diaz, un marchand de taureaux séduisant et arrogant, tombe sous le charme de cette ardente beauté blonde. Alors qu’il obtient généralement tout ce qu’il veut, Eva le rejette et s’amuse de le voir se relever à chaque humiliation plus amoureux que jamais…
Roman publié en 1898 par Pierre Louÿs, «La Femme et le pantin» a séduit de nombreux réalisateurs qui, de Jacques de Baroncelli à Luis Buñuel en passant par Josef von Sternberg, ont porté à l’écran les amours contrariées de Matteo Diaz et de l’implacable danseuse andalouse. Mais lorsque Julien Duvivier s’attelle à cette tâche, il semble se préoccuper davantage de son actrice que du récit cruel de ses manipulations amoureuses. En résulte un film mineur dans la carrière du cinéaste, peu inspiré, mais gratifié de la présence ravissante de BB.
de Julien Duvivier
France / Italie, 1959, 1h41
