La Comtesse de Hong-Kong

A voir samedi 6 septembre 2014 à 08h05 sur RTS Un |

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Né dans un quartier pauvre de Londres le 16 avril 1889, disparu dans son sommeil le 25 décembre 1977 après avoir été honoré dans le monde entier et anobli par la reine d’Angleterre, «Sir» Charles Spencer Chaplin (alias Charlie Chaplin) a vécu une enfance difficile au sein d’une famille d’artistes du music-hall, débutant dès l’âge de cinq ans un carrière de pantomime, avant de partir aux Etats-Unis, à Hollywood, où il s’est lancé dans le cinéma burlesque que l’on admirera toujours, du «Vagabond» aux «Temps modernes», en passant par «Le Kid» ou «Le Cirque», etc.

Puis, Chaplin comprit très vite l’incompatibilité de son personnage de Charlot avec le cinéma parlant. Accusé de sympathie envers l’Union soviétique en raison de la dimension critique de ses films, l’acteur, réalisateur, compositeur et scénariste tourna «Un Roi à New York» à Londres, une dénonciation du capitalisme et l’intolérance de l’Amérique de la guerre froide, avant de réaliser «La Comtesse de Hong Kong», son seul film en couleur et en Cinémascope, et l’un des rares où il ne porte pas le rôle principal.

A la faveur d’un escale à Hong Kong, Ogden (Marlon Brando), un riche ambassadeur américain, passe une soirée avec Natacha (Sophia Loren), une comtesse d’origine russe qui cherche à gagner les Etats-Unis. Une fois en mer, il la retrouve, passagère clandestine, sur le bateau… Très critiquée à sa sortie, cette comédie romantique est pourtant parfaitement réussie. Ecrite par Chaplin pour Paulette Goddard, sa femme d’alors, elle fait de Natacha une créature superbe que l’amant éconduit doit cacher à tout l’équipage. Grâce à ce moteur comique impeccable et implacable, qui carbure également sur le thème de l’immigrant cher à Chaplin, «La Comtesse de Hong-Kong» fait beaucoup rire, en dépit d’un côté vaudevillesque un brin suranné. Ironique et sentimental!

A Countess from Hong Kong
de Charles Chaplin
Etats-Unis / Grande-Bretagne, 1967, 2h