A voir lundi 5 juin 2017 à 13h10 sur RTS Un |
Réalisé deux ans après le déjà très sage «Peter Pan», le dix-neuvième long-métrage d’animation de l’oncle Walt est un parangon du classicisme disneyen. En comparaison, les expérimentations de «Blanche Neige et les sept nains» (1938), «Fantasia» (1940) et autre «Pinocchio» (idem) apparaissent comme bien lointaines!
Abandonnant son pouvoir créateur, Disney se borne désormais à gérer son empire, soucieux avant tout de conserver ses spectateurs. «Assez de caviar, je vais leur donner de la purée et du jus de viande», répétait-il comme un mantra, tout en dirigeant d’une main de fer ses studios de Burbanks.
De ce point de vue, la viande de «La Belle et le Clochard» s’avère d’excellente qualité, voire très goûteuse. Adapté avec beaucoup de métier par trois exécuteurs dociles (Hamilton Luske, Clyde Geronimi et Wilfred Jackson) d’un roman de Ward Green paru en 1937, le film comprend pourtant une innovation technique de taille: c’est le premier Disney à recourir au format large (CinemaScope), sans pour autant révolutionner l’art de l’animation!
L’histoire est connue : chienne choyée et dorlotée, Lady trouve son âme-sœur en la personne de Clochard, un chien errant et séducteur. Pas question d’aboyer à une ode à la lutte des classes, le film privilégie l’idylle romantique, avec une galerie de chiens en fourrière plutôt pittoresque…
Lady and the Tramp
de Hamilton Luske & Clyde Geronimi
Etats-Unis, 1955, 1h15