King Kong

A voir dimanche 11 août 2013 à 0h10 sur France 3 |

Capturé dans une île mystérieuse à l’est de Sumatra par le cinéaste new-yorkais Carl Denham (Robert Armstrong), le pauvre singe géant s’entiche de l’actrice vedette Ann Darrow (Fay Wray). Après l’avoir sauvée des crocs d’un affreux tyrannosaure, la Bête, rapatriée à New York, s’efforce de séduire la star en faisant étalage de toute sa force; allant jusqu’à grimper au sommet de l’Empire State Building… Mais rien n’y fait: sa Belle reste terrorisée!

Réalisée par Merian C. Cooper et Ernest B. Schoedsack, un duo de cinéastes aventuriers ayant grade de capitaine, cette première version de «King Kong» (1933) reste inégalée; gagnant même en poésie avec les années. Cette variation très consciente du thème de «La Belle et la Bête» a suscité l’un des mythes les plus durables de l’Histoire du cinéma. Tourné pour la RKO (Radio-Keith-Orpheum qui produisit notamment «Citizen Kane»), «King Kong» est le premier film parlant dont les effets relèvent d’une série de méthode de trucages qui resteront valides pendant des décennies — animation image par image de modèles réduits, projections par transparence, etc.

Après avoir fait leurs preuves dans le documentaire exotique (le merveilleux «Chang», 1927), Cooper et Schoedsack, avec le concours du «truqueur» Willis O’Brien, sont parvenus à ménager dans ce film d’action très dynamique une part de rêve et de merveilleux qui résiste à l’usure du temps — ce que Spielberg n’a pas été en mesure d’assurer dans le très glacial «Jurassic Park» qui emprunte beaucoup à «King Kong», sauf, hélas, sa belle et étrange humanité.

de Merian C. Cooper et Ernest B. Schoedsack
Etats-Unis, 1933, 1h45