A voir dimanche 29 janvier 2017 à 22h30 sur RTL9 |
Dans ce premier volet, «La mariée» (Uma Thurman), enceinte et laissée pour morte par ses assassins, entreprend, après quatre ans passés dans le coma, de se venger en ralliant le Japon pour y éliminer tous les membres du «Deadly Viper Assassination Squad» dont elle faisait auparavant partie.
Découpé en chapitres, le film implique à chaque fois un style et un genre différent, oscillant ainsi entre l’«anime» (dessin animé japonais), le film d’arts martiaux à la hongkongaise ou la violence du yakuza-eiga (film de mafia japonais). Exagérée, cette violence se mue alors en pur plaisir cinématographique: le sang gicle par litres, les bras et les têtes coupées virevoltent! Cette abstraction est en outre appuyée par de vifs bruitages et une musique «juke-box» étrangement décalée. La B.O. est d’ailleurs devenue culte… encore une fois chez Tarantino!
Si son film est haletant, le réalisateur de «Reservoir Dogs» (1992) se plaît aussi dans les moments contemplatifs, telle cette conversation avec une petite fille innocente, éconduite par des méchantes maculées de sang, ou le sifflement d’un infirmier à l’hôpital. Film fou, excessif, imprégné de références au septième art, «Kill Bill: Volume 1» constitue un superbe hommage aux cinéastes japonais – à Seijun Susuki, Kosaku Yamashita, Kenji Misumi, tous cités et adeptes du «chambara» (film de sabre)!
de Quentin Tarantino
Etats-Unis, 2003, 1h52