A voir vendredi 26 septembre 2014 à 0h50 sur RTS Un |
Présenté hors-compétition en séance de minuit au Festival de Cannes 2009, le treizième long-métrage de Sam Raimi constitue une manière de retour aux sources, qui renoue avec le mélange d’humour corrosif et d’humeurs «gore» caractérisant les débuts du réalisateur de la trilogie «Spiderman». Présenté à la sauvette sur la Croisette, en 1982, dans une section parallèle, l’art hybride d’«Evil Dead» avait ravi ou dégoûté les critiques présents dans la salle.
Faux film fauché, «Jusqu’en enfer» retrace les tribulations de Christine Brown (Alison Lohman), une jeune et charmante employée de banque californienne chargée d’accorder des prêts immobiliers. Pour complaire à son supérieur, elle refuse d’accorder un délai de paiement supplémentaire à une vieille gitane en passe d’être expulsée de sa baraque. Hargneuse, la débitrice lui jette un sort. Pendant trois jours, la pauvre Christine va vivre un enfer plutôt répugnant…
Sur fond de crise des «subprimes», Raimi brocarde le rêve américain qui a viré au cauchemar que l’on sait! Avec un entrain communicatif, le cinéaste pointe l’avidité et l’égoïsme des fonctionnaires à la solde du grand capital, qu’il prend plaisir à bombarder de toutes les déjections possibles. A la longue, ce jeu de massacre un peu infantile finit toutefois pas lasser et l’on se prend à rêver à ce qu’en aurait fait un Joe Dante.
Drag me to Hell
de Sam Raimi
Etats-Unis, 2009, 1h39