Jusqu’au bout du monde

A voir mercredi 15 juin 2016 à 23h10 sur Arte |

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En 1999, un satellite atomique menace de s’écraser sur la Terre. Alors que le danger guette, la Française Claire Tourneur, trompée par son compagnon, décide de rentrer en France et rencontre deux voleurs qui lui donnent une somme d’argent en échange d’un service. Plus tard, elle tombe sous le charme d’un autostoppeur avec lequel elle passe la nuit, avant de découvrir, au petit matin, s’être fait voler son butin. C’est alors qu’elle apprend que ce dernier travaille sur un appareil capable de rendre la vue aux aveugles et qu’elle se met à parcourir le monde pour le retrouver…

Dire qu’il s’agit-là d’un pitch alambiqué serait un euphémisme. Wim Wenders, son réalisateur, résumait son propos en parlant d’un «film d’amour aventureux futuriste sous forme d’enquête sur les routes du monde, ou inversement», tandis que François Truffaut le considérait comme un «grand film malade». Road-movie, polar, drame romantique et film de science-fiction tout à la fois, «Jusqu’au bout du monde» est en effet un objet cinématographique difficilement identifiable. Pour autant, c’est justement en puisant dans les codes et les multiples formes du cinéma que le cinéaste réussit à donner une certaine idée de l’existence humaine, comme il s’est attaché à le faire tout au long de son œuvre. Reste à préciser que le film est présenté en version «director’s cut» (275 minutes), correspondant au montage que Wim Wenders, peu satisfait par la version projetée en salles (180 minutes), proposa trois ans après la sortie officielle.

Bis ans Ende der Welt
de Wim Wenders
Allemagne / Australie / France, 1991, 4h33