A voir mercredi 5 février 2014 à 23h20 sur TV5 Monde |
Cinéaste élégant à défaut d’être très novateur, Marc Allégret (1900-1973) a tourné dans les années trente quelques films très honorables. Songeons à «Fanny» (1932), second volet de la fameuse trilogie marseillaise de Marcel Pagnol, au «Lac aux dames» (1934) ou encore à «Entrée des artistes» (1938). Né à Bâle, fils d’un pasteur qui fut le précepteur d’André Gide, Marc Allégret a commencé sa carrière de réalisateur en 1927 en filmant l’auteur de «La Symphonie pastorale» et des «Faux-monnayeurs» dans son périple anticolonialiste au Congo.
Passé à la fiction et au divertissement, le frère aîné d’Yves Allégret (1905-1987), qui fut aussi cinéaste (mais autrement pessimiste), était considéré comme un excellent directeur d’acteurs. Grâce à cette réputation, il eut la possibilité de faire tourner le gotha des comédiens français de l’époque, dont Michel Simon, Michèle Morgan, Jean Gabin, Pierre Fresnay ou encore Raimu. En 1953, il réunit Jean Marais, Jeanne Moreau, Dany Robin et Denise Grey pour tourner «Julietta», une comédie vaudevillesque pétillante bâtie sur de savoureux quiproquos.
La mère de Julietta a organisé ses noces avec le prince d’Alpen, un quinquagénaire mondain qui ne correspond aucunement au romantisme de la jeune femme. Elle trouve le véritable amour en la personne d’André Landrecourt, un brillant avocat. Mais celui-ci ne partage pas immédiatement ses sentiments, d’autant qu’il est fiancé à la capricieuse Rosie, ancienne maîtresse du prince de surcroît…
de Marc Allégret
France, 1953, 1h36