Femmes entre elles

A voir dimanche 21 juillet 2013 à 0h15 sur France 3 |

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Natif de Ferrare, le cinéaste italien Michelangelo Antonioni (1912-2007) est sans conteste l’un des cinéastes clefs de la seconde moitié de notre premier siècle de cinéma. Distingué par un Oscar pour l’ensemble de sa carrière, primé d’or à Cannes, Berlin et Venise, le réalisateur du «Désert rouge» (1964) n’a pas toujours récolté pareille unanimité!

Présenté sur le Croisette en 1960, «L’Avventura», l’un de ses beaux films, avait récolté un concert de sifflets de la part d’un public d’«experts» qui n’avaient guère envie de reconnaître les vertus de cette saisie stupéfiante de notre modernité d’alors, fort peu jouasse il est vrai, mais dont on aurait intérêt à se la remémorer, histoire de ne pas trop succomber à l’idiotie totalitaire de l’ère du tout-communiquant qui lui a succédé!

Tourné cinq ans avant, «Femmes entre elles» («Le Amiche») porte en germe tous les attraits désolés de l’œuvre «scandaleuse» à venir. Adapté d’une nouvelle de Cesare Pavese publié en 1949 (soit un an avant le suicide de l’écrivain), le troisième long-métrage de l’auteur de «Profession : reporter» (1975) nous introduit dans un petit cercle de femmes et d’hommes de la bourgeoisie morose turinoise.

Après s’être imposé à Rome dans une maison de couture, Clelia (Eleanora Rossi Drago) est chargée d’ouvrir une filiale à Turin, sa ville natale. Alors qu’elle défait ses bagages à l’hôtel, la femme de chambre de l’hôtel découvre dans la chambre d’à côté le corps inanimé d’une jeune femme qui a tenté de se suicider. Par le biais de l’une des proches de la malheureuse, Clelia va peu à peu découvrir les mobiles de cet acte désespéré : l’idéalisme stupide, le cynisme des uns, la veulerie des autres, etc..

Le Amiche
de Michelangelo Antonioni
Italie, 1955, 1h44