A voir vendredi 28 octobre 2016 à 13h35 sur Arte |
Né en 1922 à Bologne, mort en 1982 à Vérone, Valerio Zurlini est un grand cinéaste de l’émotion. Partant, il détonne (discrètement) dans l’histoire très engagée du cinéma italien de l’après-guerre. Metteur en scène exigeant, en butte à l’incompréhension des producteurs, le réalisateur du «Désert des Tartares» n’a réalisé que huit films en vingt ans de carrière. Filmant à l’écart des métropoles italiennes (à Rimini, Riccione ou Florence), Zurlini a cherché à mettre en évidence les réalités intérieures de ses protagonistes. Redécouvert aujourd’hui, il acquiert une actualité étonnante dans sa manière de saisir le profond dissentiment que ressentent des êtres qui ont été comme “jetés dans le monde”…
Dans «Un Eté violent», situé en 1943, il suit la passion ardente mais néanmoins contrariée de Carlo, le fils d’un haut dignitaire du Fascio en vacances à Riccione, et de Roberta, la veuve d’un officier de la Deuxième Guerre mondiale… Et à Zurlini de contextualiser les heures sombres de l’Italie fasciste en prenant le parti du drame intimiste, rappelant la trame du «Diable au corps», un autre chef-d’œuvre signé Claude Autant-Lara.
Estate violente
de Valerio Zurlini
France / Italie, 1959, 1h40