A voir vendredi 7 mars 2014 à 0h30 sur RTS Un |
En 1998, Hideo Nakata semait la terreur et lançait la mode du «J-Horror» (comprenez les films d’horreur japonais ultra-tendus et peuplés de fantômes) en réalisant «Ringu», l’histoire d’une fillette démoniaque aux longs cheveux noirs surgissant après le visionnement d’une étrange cassette VHS. Quatre ans plus tard, sur un canevas assez similaire, le maître de l’horreur livre «Dark Water», le parfait exemple du talent de son auteur, oscillant entre poésie et grands frissons.
En instance de divorce, une mère et sa fillette déménagent dans un appartement insalubre. Alors que d’étranges bruits se font entendre à l’étage du dessus et que de l’eau commence à s’écouler du plafond, une chose innommable envahit peu à peu leur quotidien…
Plus qu’une histoire de fantômes, le film dépeint avec pudeur la situation sociale désastreuse dans laquelle se retrouvent cette mère et sa fille. Comme une allégorie de leur détresse grandissante, la tension s’élève crescendo à mesure que l’eau s’infiltre dans leur logement de fortune. Un drame intimiste et angoissant d’une beauté plastique à couper le souffle. Cardiaques s’abstenir!
Honogurai mizu no soko kara
de Hideo Nakata
France / Japon, 2002, 1h37