A voir mardi 27 décembre 2016 à 1h10 sur France 3 |
A l’aube de la cinquantaine, le dessinateur de bande dessinée Jung exorcise les démons du passé en consacrant trois tomes à son enfance et à ses souvenirs. Né en 1965 à Séoul, peu après la fin de la guerre civile coréenne, et adopté en 1971 par un couple belge, Jung revient sur son passage à l’orphelinat, son départ pour la Belgique, son intégration dans une famille étrangère, les bêtises d’enfants et les émois liés à son adolescence…
En 2012, aux côtés du réalisateur français Laurent Boileau, Jung poursuit cette démarche thérapeutique en adaptant son roman graphique pour le cinéma. Ne se limitant pas à l’animation image par image des dessins préexistants, Jung mêle des effets numériques (colorisation en 3D) et des prises de vues réelles à des archives historiques ou familiales et décrit l’image fantasmée de ses parents biologiques, la curiosité qui naît de la différence et du rapport à l’autre, le sentiment d’apatridie, etc.
En résulte une formidable quête d’identité, tantôt douce, tantôt âpre, qui s’inscrit dans la lignée des films d’animation qui, à l’image de «Persepolis» (Marjane Satrapi et Vincent Paronnaud, 2006), font le pari de s’adresser au jeune public à travers des sujets socio-historiques souvent difficiles.
de Jung & Laurent Boileau
France / Belgique, 2012, 1h15
