Cómo ser mujer y no morir en el intento

de Ana Belén |
avec Carmen Maura, Antonio Resines, Juanjo Puigcorbé, etc.


L’égalité entre les femmes et les hommes figure à juste titre dans la constitution démocratique ibérique adoptée en 1978. Sur le papier certes, mais dans les actes? A en croire la cinéaste Ana Belén, le modèle machiste a encore de beaux jours devant lui, même à Madrid… Avec un bel abattage, Ana Belén, actrice reconnue en Espagne, est passée de l’autre côté de la caméra pour nous démontrer que tout reste encore à faire dans la domaine! Quarante-deux ans, mariée trois fois, quatre enfants à charge… Carmen (interprétée par une Carmen Maura irrésistible comme toujours) s’efforce de concilier au mieux les trois vies que doit mener toute femme «moderne» – professionnelle, sentimentale et, hélas, ménagère! Journaliste parlementaire, elle doit sans cesse faire face aux rebuffades de son troisième mari (Antonio Resines), très «compréhensif», mais qui, en réalité, supporte mal de la voir s’émanciper… «Je me presse de rire de tout, de peur d’être obligé d’en pleurer»… Le mot de Beaumarchais s’applique à merveille à «Comment être une femme et ne pas en mourir») dont le ton délicieusement aigre-doux devrait alerter tous les hommes soucieux de justice.
(COMMENT ÊTRE UNE FEMME ET NE PAS EN MOURIR), 1991, Espagne, couleur, 1h40; programme n°102