Chaque jour est une fête

| Liban |
Avant-première
de Dima El-Horr



Née à Beyrouth en 1972, Dima El-Horr a vécu son enfance dans un pays en guerre, avant de partir aux Etats-Unis pour apprendre son métier de cinéaste. «Chaque jour est une fête», son premier long-métrage, est un road-movie onirique dédié à celles qui encaissent le pire mais se débrouillent toujours. La cinéaste y dissèque l’univers féminin libanais avec un regard tout d’acuité. Située dans des paysages arides où jaillissent des réminiscences d’un grand impact visuel, cette comédie noire et allégorique constitue un hommage décalé aux habitantes d’un pays désillusionné, encombré par les morts et ruiné par des conflits perpétuels… Au Liban, c’est le jour de la fête d’indépendance. Des femmes prennent un bus à destination de la lointaine prison des hommes, dans l’arrière-pays libanais. En cours de route, leur véhicule est stoppé net quand le conducteur est abattu d’un coup de feu. Avec quelques vêtements rouges comme seul point commun, trois d’entre elles font alors chemin ensemble: l’épouse anxieuse d’un gardien de prison (magnifiquement interprétée par Hiam Abbass), une jeune mariée désorientée, ainsi qu’une femme volontaire et désireuse de divorcer. Perdues dans le désert, réussiront-elles à se libérer de leurs angoisses?
France / Liban / Allemagne, 2009, couleur, 1h22, programme n°162