Call me Iggy

A voir samedi 25 mai 2013 à 03h55 sur Arte |

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Iggy Pop, de son vrai nom James Newell Osterberg Jr, a vu le jour dans une banlieue de Detroit, le 21 avril 1947. Vingt ans plus tard, à la sortie d’un concert des Doors, il déclare : «Si les Doors sont capables de remplir des salles, on peut aussi le faire». Il venait alors de fonder son propre groupe, The Stooges («les crétins»), dont le son violent est à des années-lumière des effluves hippies et des ballades folkies de l’époque. Précurseurs des punks (qui l’aduleront), le groupe tire son inspiration des frustrations et du désespoir de la jeunesse engluée dans les chimères de l’«American dream» («No Fun», «1969»).

Les années qui suivent seront marquées par de nombreux excès, rock’n roll oblige, qui aboutiront à la dissolution de groupe en 1972. Proche de la déchéance, Iggy passe de son propre gré un an dans un hôpital psychiatrique pour tenter de se défaire de son addiction à l’héroïne. A sa sortie, David Bowie l’emmène en tournée et lui permet de lancer sa carrière solo en produisant son nouvel album («The Idiot», 1977). Iggy a mené depuis lors une carrière en dents-de-scie et, survivant inattendu parvenu à l’âge respectable de 65 ans, coule aujourd’hui une retraite paisible sous le soleil de Floride…

C’est là-bas que le réalisateur Jean Boué est allé le trouver pour une série d’entretiens au cours desquels «l’iguane» se confie avec humour et nostalgie, revenant sur sa carrière et sa vie mouvementées. Retraité oui, mais rebelle…

de Jean Boué
Allemagne, 2012, 43 min