Bouge pas, meurs et ressuscite

A voir lundi 26 mai 2014 à 0h30 sur France 2 |

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En 1947, à Soutchan, des prisonniers sortent des mines de charbon, couverts de suie. Valerka vend du thé à ces travailleurs qui, loin des promesses formulées par Staline, ne sont que fatigue et désespoir. Délaissé par sa mère, le jeune garçon erre dans les rues et joue avec Galia, une jeune tatare dont il est amoureux. Mais comme dans la plupart des jeux d’enfants, les limites sont parfois bien loin du raisonnable…

A 55 ans, en pleine perestroïka, Vitali Kanevski se replonge dans son enfance pour tourner ce premier long-métrage autobiographique, récompensé de la Caméra d’or à Cannes en 1990. Influencé par «Les 400 coups» (1959) de François Truffaut et «L’Enfance d’Ivan» (1962) d’Andreï Tarkovski, le cinéaste tourne sa version d’une enfance soviétique en reproduisant des épisodes qu’il a fait émerger de sa mémoire.

Il tire son titre du «Un, deux, trois, soleil» russe et s’en sert comme d’une métaphore de sa propre existence, ou plutôt de sa survie, au sortir de la Deuxième Guerre mondiale. A travers un noir et blanc qui exprime tout le chaos de son histoire, le cinéaste donne à voir des scènes extrêmement crues dans lesquelles la maltraitance fait indéniablement partie du quotidien. Un film radical fait «avec le cœur, pas avec la tête», nous dit son auteur.

Zamri, umri, voskresni!
de Vitali Kanevski
Russie, 1989, 1h45