Astérix et Obélix: Mission Cléopâtre

A voir dimanche 19 avril 2015 à 20h55 sur TF1 |

Avec le deuxième volet cinématographique des aventures de nos deux irréductibles gaulois, Alain Chabat pouvait se targuer du film français le plus cher de tous les temps (plus de 50 millions d’euros) et nous gratifiait à sa sortie d’une promotion très chiffrée, allant jusqu’à citer les 23 dromadaires, 1500 colombes et autres 3 crocodiles, tous et toutes victimes consentantes de ce nouveau sphinx du septième art franchouillard?

Cependant, l’«Astérix» signé Chabat prend un tour assez insolite qui n’est pas tout à fait dénué d’intérêt. Première constatation d’importance, Astérix et Obélix ont été proprement escamotés! De fait, ils ne surgissent qu’après une longue exposition, et beaucoup trop tard pour espérer ravir la vedette à Numérobis, Cléopâtre et autre Amonbofis. Comme si Chabat avait jugé que nos deux héros avaient déjà épuisé tous leurs potentiels dans l’épisode précédent usiné par Claude Zidi, ce en quoi on ne lui donne pas tort.

Exit Depardieu et Clavier (excusez du peu!), Chabat se soucie comme d’une guigne de l’histoire proprement dite (d’ailleurs tout le monde la connaît) pour donner la véritable vedette au gag anachronique dont Uderzo et Goscinny usaient avec parcimonie. Tout devient prétexte à citations audiovisuelles (mieux vaut dès lors se prévaloir d’une solide pseudo culture télévisuelle); partant, le film ne se conjugue plus qu’au second degré, tablant sur la complicité de ce cher spectateur!

Avouons donc que Chabat ne s’en tire pas trop mal en éjectant Depardieu (Obélix) et Clavier (Astérix) du devant de la scène, au profit de Jamel Debbouze (Numérobis) et de Gérard Darmon (Amonbofis) qui rendent leurs personnages beaucoup plus crédibles!

de Alain Chabat
France, 2001, 1h47